Bientôt un « Contrôle Technique » pour votre gréement ?

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mars 31, 2014 par Technique Gréement

A quand remonte le dernier Contrôle Technique complet de votre gréement ? Plus de 5 ans…? Alors vous prenez des risques…! Le gréement de votre voilier est difficilement accessible et très souvent négligé.

Pourtant ce gréement nécessite un entretien régulier et certains composants ont une durée de vie limitée, même si ils sont dits « Inoxydables »…. Alors quoi faire ?

Entretien et sécurité

Une vérification et le remplacement périodique de certains éléments, ainsi qu’un réglage soigné, permettra à votre gréement de travailler dans de bonnes conditions. La sécurité du bateau et de son Coq.Crack483équipage en dépendent, et un détail négligé peut provoquer un démâtage, au mauvais moment ou au mauvais endroit, et souvent une situation de détresse.

Les efforts sur un gréement sont considérables et on ne peut pas toujours détecter visuellement le mauvais état d’un câble, la fêlure sur un ancrage, ou la corrosion perforante sous une ferrure de mât.

Les constructeurs et gréeurs sont unanimes et préconisent un contrôle visuel une fois par an et un contrôle complet mât à terre tous les 8 à 10 ans. Passé ce délai, nombreuses sont les assurances qui considèrent, (sans toujours prévenir le propriétaire), qu’un gréement n’est plus assuré, et que les dégâts en cas de sinistre ne sont plus couverts pour  « … défaut d’entretien … ! ».

Contrôle Technique et vérification

Le gréement doit donc être périodiquement inspecté afin de déceler tout signe avant-coureur de défaillance. Le contrôle visuel peut se faire bateau mâté ou démâté, et doit être fait dans tous les cas par un gréeur certifié qui saura précisément quels sont les points de faiblesses connus selon le type de mât et parfois même récurrents sur certaines séries.Bdf Crack-1

Le plus efficace des contrôles se fera bien sûr avec le mât posé à plat en atelier, à l’occasion d’une révision décennale. Tous les éléments pourront alors être démontés pour un contrôle rigoureux. Outre l’inspection du profil de mât, il sera impératif de contrôler soigneusement le gréement dormant ainsi que les cadènes de pont.

La solution « Technique Gréement »

ControleTechniqueGreementCe « contrôle technique » deviendra, un jour ou l’autre, obligatoire et Technique Gréement propose déjà des forfaits pour un bilan technique complet du gréement de votre bateau. Suite à l’intervention, un rapport complet sur 60 à 80 points de contrôle est établi, avec conseils et préconisations sur les travaux à envisager.

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7 commentaires »

  1. chelle dit :

    L’obligation d’un contrôle technique du grément deviendra un jour obligatoire : l’auteur de l’article prend ses désirs pour des réalités et cet article devrait âvoir pour titre « publi reportage ». Vu les temps moyens de navigation moyen des voiliers, la durée de vie réelle doit surement dépasser le demi siècle et en pratique les voiliers de plus de 30 ans au gréement d’origine sont légions et une vérification méticuleuse des sertissages est bien suffisante , mais ne fait pas bien marcher le commerce !

    • Technique Gréement dit :

      Il y a en effet une nette différence entre une « obligation » de contrôle et le conseil de bon sens qui est de contrôler préventivement pour ne pas prendre de risque en navigation…
      L’article qui a suivi sur « Le vieillissement et la durée de vie du haubanage… » donne les premiers éléments sur ce processus de vieillissement.
      Nous reviendrons prochainement plus en détail sur ce sujet, en dissociant cette fois-ci le câble lui même de ses embouts en inox sertis, sans oublier les ferrures de mât et cadènes de pont.
      Vos avis, commentaires et expériences sont toujours bienvenus et nous ferons en sorte de vous faire partager, sur ce Blog, les éléments Techniques dont nous disposons…

  2. henri dit :

    Pensez vous qu’il faille rendre obligatoire la mise en place d’un contrôle technique annuel comme il en existe pour les automobiles ?

    • Technique Gréement dit :

      J’aime bien l’idée que la plaisance soit un espace de liberté avec des règles peu nombreuses, simples et basées sur le bon sens, le reste étant à l’appréciation du marin…
      Pour répondre à la question, il y a sans doute un compromis raisonnable entre la contrainte crispante que serait une obligation réglementaire d’un « Contrôle Technique du Gréement » et la simple prise de conscience par le navigateur que ne rien faire et négliger son gréement est un risque déraisonnable pour lui même mais aussi pour l’équipage et le bateau.
      C’est aussi une partie du plaisir de préparer soigneusement sa navigation en tenant compte de la météo, du vent et des courants, de choisir la bonne route et profiter du petit supplément de vitesse que procure un bon réglage des voiles, d’arriver à la bonne heure de la marée dans la bonne crique abritée pour la nuit. Avoir en plus un bateau bien équipé, bien préparé et bien entretenu, est aussi une satisfaction pour un vrai marin.
      Et puis un contrôle obligatoire et payant tous les ans coûte de l’argent que tout le monde n’a pas, alors que contrôler et entretenir soit même son bateau est possible et est aussi un plaisir, quitte à faire ponctuellement (et librement) appel à un professionnel dans certaines occasions spécifiques, lors d’un achat/vente, avant une grande croisière, ou au minimum tous les 5 ou 10 ans.
      Nous avons la chance de ne pas encore avoir l’obligation d’être raisonnables mais rien n’empêche un marin de l’être quand même un peu… de temps en temps…!

  3. Florin dit :

    J’ai l’impression (est-ce statistiquement vrai ?) que la majorité des problèmes de gréement se manifeste au ras des sertissages. Qu’en pensez-vous des systèmes de sertissage manuel, type Norseman ou Sta-Lok ?
    Merci
    Florin

    • Bonjour,
      Les ruptures les plus fréquentes se font effectivement à la limite de la terminaison. On peut effectivement penser que statistiquement cela arrive moins souvent sur les embouts à montage manuel, mais statistiquement aussi il y en a quand même beaucoup moins en circulation que de terminaisons serties.
      L’un de nos articles sur le vieillissement des câbles inox explique qu’il s’agit en fait de fatigue par flexions successives, et ces flexions successives se traduisent par des ondes de choc qui se répercutent principalement sur le premier point dur rencontré en extrémités de la partie souple oscillante représentée par le câble.
      NB: Nous aurons bientôt un article sur ce sujet…
      Mast Jack

  4. Un exemple intéressant trouvé sur « Hisse et Ho » d’un contrôle technique réalisé sur un First 310 âgé de 12 ans et apparemment en bon état général.
    http://www.hisse-et-oh.com/forums/equipements/messages/1744310-controle-technique-greement-dormant

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